Il Corridoio Curioso del Tempo

(Suivi du texte en français ci-dessous)

The artist weaves mystery and intimacy within a 17th-century Venetian reception hall. Like the trade routes that once carried silks and spices from Asia to Venice, the artist’s work transcends time and place, guiding viewers on a journey through intertwined worlds.

Drawing from his experiences in Hossegor and Shanghai, the artist channels the scents and sights of pine forests, merging them with the echoes of trees in China’s Huangshan mountains. Christian spent 20 years in China, based in Shanghai, and this period brought him international recognition. These whispers are captured through immersive soundscapes and visions, as the artist effortlessly navigates centuries of history.

Christian presents the series ‘Les Mascarons’, guardians with eyes obscured by sheets of mica, silently watching over the space. Branches of pines give way to the female nape silhouettes with hairstyles inspired by those of the Qing dynasty, as well as the Italian Renaissance. Draped in fine Chinese silks, mysterious female figures with exposed napes and labyrinthine hairstyles embody an ethereal beauty, their faces remaining a tantalizing mystery. Those napes are channels between heart and mind, radiating a divine presence, joining the pine branches and scattered flowers to create a breathing, immersive world.

In his work, Christian employs his ‘Noir de fumée’ technique—an intense black dust covers the whitened canvas, worked with a brush in a kind of broad calligraphic gesture. This process recalls the technique of Chinese reverse mirror paintings, seeking to reveal the harmony and beauty pursued in traditional artistic values. Christian’s works reflect a world transformed by his vast and nuanced imagination and his excellent mastery of art, subtle and intricate.

Curated by Elisabeth de Brabant and Anna Shpilko.


Il Corridoio Curioso del Tempo, une exposition solo de Christian de Laubadère, qui imbrique mystère et intimité au sein d’une salle de réception vénitienne du XVIIe siècle.
À l’image des routes commerciales qui transportaient jadis soies et épices d’Asie à Venise, l’œuvre de cet artiste transcende le temps et l’espace, guidant le spectateur à travers des mondes entremêlés.
Puisant son inspiration à Hossegor et à Shanghai, cet artiste traduit son amour de la forêt des Landes de Gascogne en parallèle avec les forêts de pins et de cèdres des montagnes des Huangshan, montagne célèbre vénérée dans l’histoire de l’art chinois.

Christian de Laubadère a passé 17 ans en Chine, résidant à Shanghai, période qui lui a valu une reconnaissance internationale.
Une série d’œuvres intitulée « Les Mascarons qui veillent » montre des visages obscurcis par un collage de feuilles de mica. Ce collage des yeux bandés accentue la sensualité exprimée et semble surveiller silencieusement l’espace intérieur.
Le thème central de cette exposition est la série « Nuques de femmes », travail inspiré des coiffures de la dynastie Qing et de la Renaissance italienne. Drapées de fines soies chinoises et de collections de tissus anciens, ces nuques dégagées, aux coiffures baroques, offertes au regard, incarnent une beauté éthérée, éminemment sensuelle, énigme séduisante et sans visage.
Les nuques, lien entre le cœur et l’esprit, rayonnant d’une présence intime, rejoignent l’esprit des branches de pins et l’éparpillement surréel des collages de fleurs, créant un monde intimiste et immersif.
Christian utilise sa technique du « Noir de fumée ». Poussière de fumée noire intense qui recouvre la toile et est travaillée, dans un premier geste à la brosse, dans une gestuelle toute calligraphique. Ce procédé rappelle celui des peintures chinoises des portraits sur miroir inversé, visant à mettre en valeur la beauté et l’équilibre, conformes aux valeurs artistiques traditionnelles.

Les œuvres de Christian de Laubadère reflètent un monde transfiguré par son imaginaire éclectique et la maîtrise de son art subtil et complexe.